Once upon a launch

Vol V44 – Ariane ouvre une nouvelle fenêtre sur notre monde avec ERS-1 19/07/2021 |  2 minutes

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Nous célébrons le 30ème anniversaire du lancement de la première mission de télédétection européenne

Le 17 juillet 1991, Ariane 4 lançait non pas un satellite, mais une toute nouvelle façon de comprendre et protéger notre planète.

Au moment de son lancement à bord du Vol V44 d’Ariane, ERS-1, le tout premier satellite de télédétection européen, était le système orbital d’observation de la Terre le plus sophistiqué jamais développé et déployé par l’Europe. 

Il emportait une suite d’instruments de recueil de données sur l’atmosphère terrestre, la surface des terres, les océans et les calottes polaires qui allaient révolutionner de nombreux secteurs d’activités, tels que l’agriculture, la gestion des sols, l’urbanisme, le renseignement international, la surveillance maritime et la détection des pollutions.

Lancement d’ERS-1 à bord d’Ariane 4 © ESA/Arianespace

 

ERS-1 disposait d’instruments radar capables de recueillir des données quelles que soient les conditions météo ou la couverture nuageuse, de jour comme de nuit. 

Carte topographique de l’Alaska constituée à partir des données SAR d’ERS-1 © ESA

 

ERS-1 représentait la première mission de l’Agence spatiale européenne (ESA) en orbite héliosynchrone (SSO), c’est-à-dire que le satellite gravite autour de la Terre en synchronisation avec le Soleil, de manière à repasser quotidiennement au-dessus d’un même lieu à la même heure locale solaire pour profiter de conditions de luminosité identiques à chaque fois.

Un satellite de recueil de données depuis une telle orbite peut donc fournir, par exemple, de précieuses informations sur les changements intervenant dans le temps à un endroit donné.

À chacune de ses rotations autour du globe, son faisceau balayait une bande au sol de 4 000 km de long et de 100 km de large, générant des images d’une résolution de 30 m.

Preuve de la modularité du système Ariane, la variante A40 spécifiquement conçue pour les lancements en orbite SSO, dont celui-ci, a été utilisée à sept reprises.

Ariane 4 avec ERS-1 paré au lancement © ESA/Arianespace

 

ERS-1 a été rejoint en orbite quatre ans plus tard par son alter ego, ERS-2, également lancé par Ariane, afin de recueillir en tandem des données fondamentales sur les surfaces émergées de la planète, les océans et la banquise. Cette mission allait s’avérer déterminante pour tirer la sonnette d’alarme sur l’état critique de notre planète et lancer le débat.

Aujourd’hui encore, des centaines de groupes de recherche du monde entier exploitent les données ERS dans leurs études. Pendant 20 ans, les missions ERS ont fortement contribué à faire avancer la science, la technologie et les applications liées à l’observation de la Terre.

 

Première image prise par le radar à synthèse d’ouverture (SAR) d’ERS-1, le 27 juillet 1991, au-dessus des Pays-Bas © ESA

 

C’est la raison pour laquelle l’accès à l’espace doit absolument être garanti pour continuer d’améliorer nos connaissances de la Terre, et par conséquent sa protection.