ITW avec le responsable des services de logistique spatial

Joost a toujours voulu explorer et découvrir d’autres cultures. Étudiant néerlandais, il commence par un stage au Texas, aux États-Unis. Puis trouve son premier emploi dans l’aéronautique à Munich, dans le sud de l’Allemagne. Neuf ans plus tard, il arrive chez ArianeGroup à Paris.

Pouvez-vous nous parler de votre poste de responsable des services de logistique spatial ?

L’avenir du transport spatial pourrait être inspiré des services de livraison sur la Terre, comme lorsque vous commandez un paquet qui est transporté par les avions, les trains, camions, mini-fourgonnettes et scooters. Je passe donc maintenant mon temps à étudier de nouvelles façons de livrer des charges utiles en combinant des lanceurs à d’autres véhicules spatiaux.

Vous êtes particulièrement au fait des futures missions lunaires pour lesquelles ArianeGroup produira certains systèmes clé, pouvez-vous nous expliquer quelles sont ces missions ?

Nous nous préparons d’ores-et-déjà à aller régulièrement sur la Lune et autour de celle-ci. Cela nécessitera beaucoup de transports de matériaux, de carburant, d’eau, de véhicules, d’habitats et de satellites.

Quel sera le rôle d’ArianeGroup dans ces missions précisément ?

Tout d’abord, il faut des fusées puissantes comme Ariane 6 pour se lancer vers la Lune. Et en arrivant vers notre satellite, nous avons besoin de systèmes qui permettront de se poser en douceur sur la surface lunaire. En Europe et chez ArianeGroup, nous voulons ouvrir une sorte de « route de la Lune » pour tous et faire en sorte que les systèmes de transports lunaires bénéficient de la propulsion la plus fiable et la plus efficace possible.

Quel est selon vous l’intérêt pour l’humain de retourner sur la Lune ?

Nous avons toujours été des explorateurs, prêts à se lancer vers de nouvelles destinations. Il ne suffit pas de simplement voir les photos, nous voulons être sur place et réellement découvrir de nouveaux endroits. Voilà pourquoi il faut retourner sur Lune et aller plus loin encore.

Est-ce que les systèmes de propulsions actuellement produits pourront être utilisés sur des missions plus lointaines ?

Pour aller très loin, le trajet pourra prendre plusieurs mois ou années. Pour ces missions, nous aurons besoin de véhicules et de systèmes de propulsion qui survivront aux conditions spatiales et protègeront les charges utiles tout au long du voyage. Nous développons donc et testons ces systèmes pour s’assurer de leur efficacité.

Ce sont des sujets particulièrement source d’inspiration pour notre communauté, est-ce que le spatial était une vocation d’enfance pour vous ?

Oui, je me souviens que je lisais tout que je pouvais sur les astronautes et la navette spatiale, rêvant de piloter un jour ces véhicules spatiaux. Chaque fois que je nageais, je fermais les yeux et j’imaginais être en état d’apesanteur dans l’espace.

Vous participez régulièrement à des opérations de vulgarisation du spatial à destination des enfants, quelle est la meilleure façon de les introduire à ce secteur/ces technologies ?

Tout le monde comprend qu’une fusée, c’est cool ! C’est gigantesque, ça crache du feu et ça fait beaucoup de bruit. Donc ce n’est pas si compliqué ! On peut commencer par expliquer les principaux défis que l’on rencontre : comment est-ce qu’on maîtrise une telle puissance et comment arrive-t-on à voler vers et dans l’espace où il n’y a pas d’air.

Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un souhaitant travailler dans le spatial ?

Ne vous contentez pas de rêver, instruisez-vous ! Chaque fois que vous avez besoin de motivation en cours, imaginez que vous vous préparez pour votre future carrière dans le spatial, que vous allez pouvoir construire des fusées, des véhicules spatiaux et même pourquoi pas, des stations spatiales !

Si vous avez des questions pour Joost, n’hésitez pas à nous contacter sur nos réseaux sociaux en utilisant le hashtag #AskOurEngineers. À bientôt pour une nouvelle rencontre du troisième type !